Quelle indemnisation en cas de home-jacking?

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Le home-jacking, ou cambriolage d’un domicile en présence de ses occupants est un phénomène en très forte progression ces dernières années et notamment à Paris où sont recensées la moitié de ces affaires. Ainsi, en 2024, les services de police ont comptabilisé 550 cas de home-jacking dont 287 à Paris.

 

 

Le home-jacking n’est pas sans conséquence. En plus de la perte matérielle et des dégâts occasionnés au sein du logement, ce type d’agression pourra avoir des répercussions physiques si les auteurs ont fait preuve de violences à l’égard de leurs victimes, mais également des répercussions psychologiques importantes.

 

En effet, le domicile est censé être le lieu où nous devons nous sentir en sécurité ; aussi, l’intrusion dans un espace intime est souvent vécue comme un viol de son espace de sécurité et est toujours difficile à vivre. Si on ajoute à cela une confrontation avec les voleurs ou une agression physique ou verbale, le home-jacking peut créer pour les victimes un véritable traumatisme.

 

Ainsi de nombreuses victimes, même en l’absence de violences physiques resteront marquées profondément et développeront un état de stress post-traumatique caractérisé par le développement de symptômes spécifiques tels que :

 

  • des reviviscences de l'agression : les victimes revivent l’agression qu’elles ont subie.
  • des conduites d’évitement : les victimes mettent alors en place un comportement destiné à éviter toute situation de nature à leur rappeler le traumatisme. D’autres développeront une hyperactivité pour saturer leur cerveau et éviter qu’il ne se mobilise sur les réminiscences de l’agression.
  • des troubles du sommeil qui peuvent être constitués principalement par des difficultés d’endormissement ou des cauchemars.
  • une hypervigilance : la victime est alors en permanence sur le « qui-vive ».
  • de l'irritabilité.
  • des troubles de la concentration et de l’attention.
  • une altération de l'humeur et de l'estime de soi.
  • des symptômes anxieux persistants et un syndrome dépressif.

Pour certaines victimes, le traumatisme est tel qu’elles ne peuvent plus rester seules chez elles ou reprendre leur travail.

 

 

Trop de victimes pensent qu'elles ne pourront être indemnisées de leurs séquelles physiques et/ou psychiques si les auteurs du home-jacking n'ont pas été retrouvés. C'est faux.

Le home-jacking est un vol aggravé puisqu’il est accompagné d’au moins une circonstance aggravante. Il s’agit donc d’une infraction pénale pour laquelle la Commission d’Indemnisation des Victimes d’Infractions (CIVI) permet d’obtenir réparation des préjudices corporels subis si les conditions de recevabilité sont réunies (on entend par préjudices corporels les séquelles tant physiques que psychiques).

Dans ce cas, c’est le Fonds de Garantie des Victimes des actes de Terrorisme et d’autres Infractions (FGTI) qui indemnisera les victimes.

Aussi, n’hésitez pas à consulter un Avocat spécialisé en droit du dommage corporel qui saura vous dire si une indemnisation est possible et vous accompagnera tout au long de la procédure.

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